Les violences conjugales enregistrées par les services de sécurité … – Ministère de l’Intérieur

En France en 2021, les services de sécurité ont enregistré 208 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 21 % par rapport à 2020. Le nombre d’enregistrements a pratiquement doublé depuis 2016, dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie. Ainsi, la part des faits anciens (commis avant leur année d’enregistrement) est passée de 18 % en 2016 à 28 % en 2021.
Comme les années précédentes, il s’agit essentiellement de violences physiques, et la grande majorité des victimes sont des femmes (87 %). La Guyane, la Seine-Saint-Denis, le Nord, la Réunion, le Pas-de-Calais et le Lot et Garonne sont les départements où le nombre de femmes victimes enregistrées pour 1000 habitantes est le plus élevé. 89 % des mis en cause enregistrés en 2021 pour violences conjugales sont des hommes.
Les victimes de violences conjugales signalent rarement aux services de sécurité les faits qu’elles ont subis. Ainsi, d’après l’enquête de victimation Genese, moins d’une victime de violences conjugales sur quatre a porté plainte en 2020.
Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI)
Interstats Analyse n°53, paru le 15 décembre 2022
À propos du SSMSI
Au sein du ministère de l’intérieur, le SSMSI est le service statistique en charge de la sécurité intérieure, rattaché à la fois à la police et à la gendarmerie nationales. Il compose avec l’Insee et 15 autres services statistiques ministériels le service statistique public coordonné par l’Insee.
Créé fin 2014, le SSMSI a pour mission de produire et de mettre à disposition du grand public et des services du ministère des statistiques et des analyses sur la sécurité intérieure et la délinquance. Comme les autres membres du service statistique public, il respecte un certain nombre de règles visant à maintenir la confiance dans les informations produites et diffusées, en particulier indépendance professionnelle, fiabilité, neutralité, qualité des processus, méthodologie solide, accessibilité. Son programme de travail fait l’objet d’une concertation avec l’ensemble des utilisateurs au sein du Conseil national de l’information statistique (Cnis). Son activité est évaluée par l’Autorité de la statistique publique (ASP).