Ariana Grande, Sienna Miller, Emma Watson, Brad Pitt… des dizaines de célébrités étaient présentes dans les tribunes de Wimbledon, à Londres, début juillet. Certes, les tournois du Grand Chelem attirent souvent du beau monde. Mais, cette année, plus que jamais, il fallait en être. Étonnant ? Pas tellement, car depuis quelque temps, le tennis séduit un public de plus en plus large. Sur Netflix, la série « Break Point » suit les meilleurs joueurs et joueuses sur les principaux tournois du circuit. Les jeunes athlètes n’hésitent pas à s’y confier sur leurs espoirs, la pression du métier ou leur santé mentale. Sur Arte, on (re)découvre l’incroyable parcours des soeurs Williams dans le documentaire « Venus et Serena. Ces icônes que l’Amérique ne voulait pas voir ». Et sur Amazon (UK), la nouvelle série « Fifteen Love » raconte l’histoire d’une joueuse accusant son ex-entraîneur d’abus sexuels. Sans oublier « Challengers », le film de Luca Guadagnino (« Call Me By Your Name ») dans lequel Zendaya enfile la jupette – la sortie du film a été repoussée à 2024 en raison de la grève à Hollywood. Comment expliquer un tel engouement pour un sport souvent considéré comme élitiste ? Le tennis serait-il en train de devenir un phénomène de culture pop ?
Pour Thomas André, auteur du roman « L’Avantage » (éd. Tristram), « il existe de nombreuses histoires de destins brisés dans le tennis. Ces histoires se prêtent assez bien à la dramaturgie. Aussi, pour quelqu’un qui ne connaîtrait pas ce sport, un spectacle facile à comprendre. Et, aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, on peut ressentir une certaine proximité avec les joueurs. » Physique, mental et visuel… le tennis cartonne sur les réseaux – comme avec le hashtag #tenniscore qui a déferlé sur TikTok. Pas étonnant que la mode s’en empare, elle aussi : les polos, jupettes et accessoires tennistiques s’invitent dans les collections.
Comme chez Casablanca, où le designer Charaf Tajer célèbre le tennis à travers des silhouettes chics et colorées. Chez Marine Serre, une mannequin défilait raquette à la main pour l’été 2023 – la créatrice a d’ailleurs elle-même pratiqué à haut niveau. Côté grandes maisons, Louis Vuitton a récemment choisi l’Espagnol Carlos Alcaraz, 20 ans et numéro un mondial, comme ambassadeur. De quoi inspirer de futurs champions (ou championnes) ? En février, la FFT (Fédération française de tennis) annonçait avoir franchi le cap symbolique du million de licencié(e)s. On monte au filet !
