Le Vaudioux. Quatre raisons d’aller visiter la galerie Biz’Art Biz’Art … – actu.fr
Située au Vaudioux, la galerie d’art Biz’Art Biz’Art expose des artistes internationaux au cœur du Jura pour démontrer que la diffusion de l’art contemporain est possible en milieu rural et n’est pas le privilège des grandes villes. Voici quatre raisons d’aller la découvrir.
1. Le lieu
Loin des murs blancs des galeries modernes et épurées, la galerie Biz’Art Biz’Art se trouve dans une vieille ferme comtoise du XVIIIe siècle dont la structure a été conservée pour mettre en valeur le lieu et les œuvres.
La galerie est composée de quatre salles d’exposition dont la mise en scène est soigneusement travaillée par Françoise Sablons, artiste et fondatrice de la galerie.
2. Ses pièces très rares et variées
Parmi la douzaine d’artistes qu’expose Françoise Sablons cette année, certains sont des fidèles comme le dessinateur Carl Alessi ou le suédois Patrick Evereus et d’autres font leur apparition pour la première fois.
C’est le cas notamment de Geneviève Seillé, une artiste française aux œuvres complexes, fruit de nombreux collages, dont le travail se trouve dans plusieurs collections internationales.
Grâce à une mise en scène ingénieuse, Françoise Sablons a su mettre en avant la singularité de ses œuvres et délimiter une forme d’intimité à chaque tableau.
Aller à la galerie Biz’Art Biz’Art, c’est aussi l’occasion de voir des pièces uniques et rares, comme les céramiques de Naoki Nomura, un artiste d’une quarantaine d’années que Françoise Sablons expose depuis 2019. «En dehors de l’Asie, je suis la seule à l’avoir», précise-t-elle.
«Je veille a choisir des artistes très peu exposés en Europe, comme ça je sais que les gens vont venir au Vaudioux, parce qu’on est quand même au bout du monde ici.»
3. Elle met à l’honneur l’art brut
La galerie met à l’honneur des artistes réputés, dont c’est le métier, mais aussi des personnes qui font de l’art brut, c’est-à-dire des artistes souvent autodidactes et affranchis de toute contrainte.
D’autres relèvent d’une pathologie mentale, et produisent de l’art sans vraiment en avoir conscience. Ainsi cette année, Françoise Sablons a fait appel à René Morel-Chevillet, un savoyard de 65 ans, qu’elle expose pour la première fois.
Persuadé que les extraterrestres vivent parmi nous et viennent sur terre, il dessine obsessionnellement des ciels, des galaxies, des vaisseaux, des rayons… le tout avec une palette de couleurs joyeuses et harmonieuses.
« Tous les artistes sont obsédés par leur art, mais lui ne sait pas que c’est de l’art, c’est sa réalité », explique François Sablons. « Il y a du mysticisme et de la spiritualité, c’est un travail très complexe. »
La galerie permet aussi de découvrir le travail d’artistes japonais autistes (Mai Honma, Kana Ochiai, Kaito Yasui…) dont les œuvres sont intelligemment mélangées avec celle du céramiste virtuose Naoki Nomura.
4. Le travail de médiation
Pour guider les visiteurs dans leur découverte de la galerie, Françoise Sablons joue le rôle de médiatrice. Elle introduit les artistes, explique les techniques utilisées, attire l’œil sur les détails. Néophytes ou connaisseurs, elle sait adapter son discours pour permettre à chacun de plonger dans l’univers des artistes exposés.
«Je ne dis pas grand-chose, mais le peu que je vais dire va permettre de voir l’œuvre et d’en prendre possession. Ensuite, chaque personne est libre d’y apposer son regard et de poser ses questions.»
Des visites quasiment sur mesure.
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