» Naufrage de l’Adriana, implosion du Titan : le 2 poids 2 mesures … – Les Crises

Comment la véritable histoire du naufrage d’un bateau de migrants a échappé à notre attention.
Source : TomDispatch, Andrea Mazzarino
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
À la recherche d’informations sur l’Adriana, le bateau bondé de quelque 700 personnes migrant vers l’Europe à la recherche d’une vie meilleure, qui a coulé à la mi-juin au large des côtes grecques, j’ai tapé « bateau de migrants » sur Google et j’ai obtenu 483 000 résultats de recherche en une seconde. La plupart des personnes à bord de l’Adriana se sont noyées en Méditerranée, parmi eux une centaine d’enfants.
J’ai fait une recherche similaire pour le submersible Titan qui a disparu la même semaine dans l’Atlantique Nord. Ce pseudo-sous-marin bricolé emmenait quatre hommes riches et le fils de l’un d’eux, âgé de 19 ans, voir les ruines du célèbre paquebot Titanic. Ils sont tous morts lorsque le Titan a implosé peu après avoir plongé. Cette recherche sur Google a donné 79,3 millions de résultats en moins d’une demi-seconde.
La journaliste du Guardian, Arwa Mahdawi, a publié un article percutant sur les différences visibles dans l’attention portée à ces deux bateaux. Comme elle l’a astucieusement souligné, nous, dans le monde anglophone, pouvions difficilement nous empêcher de suivre l’histoire du voyage malheureux du submersible d’Oceangate. Après tout, il s’agissait du principal sujet d’actualité de la semaine dans tous les médias et il a retenu l’attention des armées de trois pays (à hauteur de dizaines de millions de dollars) pendant au moins cinq jours.
Il en va tout autrement pour l’Adriana. Comme l’a souligné Mme Mahdawi, les garde-côtes grecs semblaient préoccupés par la question de savoir si les migrants à bord de ce bateau « voulaient » de l’aide, ignorant le fait que nombre de ceux qui se trouvaient à bord du petit chalutier étaient des enfants piégés dans la coque du navire visiblement en danger.
En revanche, peu de gens, a-t-elle souligné, se sont demandé si les hommes à bord du submersible voulaient de l’aide, alors que sa coque avait été ridiculement verrouillée de l’extérieur avant le départ, ce qui rendait tout sauvetage particulièrement improbable. Accro aux reportages comme beaucoup d’Américains, je n’ai pas pensé qu’il fallait ignorer leur cas, car chaque vie est importante.
Mais pourquoi les gens s’intéressent-ils tant à des riches qui ont payé 250 000 dollars chacun pour faire ce que n’importe quel observateur compétent leur aurait dit être un voyage périlleux, et pas à des centaines de migrants déterminés à améliorer la vie de leur famille, même s’ils doivent risquer leur vie pour atteindre les côtes européennes ? Je pense qu’une partie de la réponse réside dans les raisons très différentes qui ont poussé ces deux groupes de voyageurs à entreprendre leur périple et dans le type de choses auxquelles nous attachons de l’importance dans un monde depuis longtemps façonné par la puissance militaire occidentale.
L’intérêt des Américains pour l’armée
Je soupçonne que nous, Américains, sommes facilement attirés par tout ce qui semble vaguement militaire, même par un « submersible » (plutôt qu’un sous-marin) dont les efforts pour lui porter secours ont mobilisé les ressources et l’expertise de tant de forces navales américaines et alliées. Pour nous, la découverte des navires de sauvetage sous-marins de la marine américaine et de la profondeur à laquelle on peut descendre avant que la pression ne fasse imploser un bateau n’avait rien d’ennuyeux. En fait, l’histoire du submersible a emprunté tant de chemins de traverse militaires qu’il était facile d’oublier ce qui l’avait inspirée
Je suis une épouse de marin et ma famille, qui comprend mon partenaire, nos deux jeunes enfants et divers animaux domestiques, a déménagé d’une installation militaire à l’autre au cours de la dernière décennie. Dans les différentes communautés où nous avons vécu, lors de réunions avec de nouveaux amis et la famille élargie, il est évident que la carrière de mon époux suscite un vif intérêt.
Parmi les questions les plus fréquentes on pouvait citer : « De quoi est faite la coque d’un sous-marin ? Jusqu’à quelle profondeur peut-on aller ? Que fait-on si l’on coule ? Quel type de camouflage portez-vous ? » Et un commentaire inoubliable (à mon avis en tout cas) de l’un de nos enfants : « Ce camouflage bleu vous fait ressembler à des myrtilles. Vous voulez vraiment vous cacher si vous tombez à l’eau ? Qu’est ce qu’il se passe si vous avez besoin d’être secourus ? »
Pendant ce temps, ma carrière de thérapeute auprès des communautés de militaires et de réfugiés, et mon rôle de cofondatrice du projet « Costs of War » (Les coûts de la guerre) de l’université Brown, qui pourrait offrir un étrange complément pacifiste à l’univers de mon conjoint, était rarement l’objet de la conversation.
Outre la puissance et le mystère que notre armée évoque avec son équipement sophistiqué, je pense que de nombreux Américains aiment s’y intéresser parce qu’elle semble incarner la vertu civique à une époque où nous sommes de moins en moins d’accord sur le reste. En fait, après 20 ans de guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis en réponse aux attentats du 11 septembre 2001 contre le Pentagone et le World Trade Center, les références à notre armée sont assez nettement répandues (pour peu que l’on y prête attention).
Dans notre culture militarisée, nous nous intéressons aux aspects cosmétiques, comme la nature des sous-marins, parce qu’il est plus facile d’en parler que du genre de souffrances que notre armée a réellement causées sur une grande partie de la planète au cours de ce siècle. La plupart d’entre nous préféreront des jouets fantaisistes comme les sous-marins à des militaires épuisés, des civils ensanglantés et des migrants effrayés et mal nourris qui fuient trop souvent les dégâts de notre guerre contre le terrorisme.
Les migrations en temps de guerre
Nous vivons à une époque marquée par les migrations de masse, qui ont augmenté au cours des cinq dernières décennies. En fait, le nombre de personnes vivant dans un pays autre que celui où elles sont nées n’a jamais été aussi élevé qu’au cours des cinquante dernières années.
Parmi les principales raisons qui poussent les gens à quitter leur foyer pour émigrer, il y a certainement la recherche de meilleures possibilités d’éducation et d’emploi, mais il ne faut jamais oublier ceux qui fuient les conflits armés et les persécutions politiques. Et bien sûr, une autre raison profondément liée et plus significative est le changement climatique et les catastrophes naturelles à l’échelle nationale de plus en plus fréquentes et intenses, telles que les inondations et les sécheresses, provoquées ou intensifiées par ce changement.
Les migrants de l’Adriana avaient quitté l’Afghanistan, l’Égypte, la Libye, la Palestine et le Pakistan pour diverses raisons. Certains hommes pakistanais, par exemple, étaient à la recherche d’un emploi qui leur permettrait de loger et de nourrir leur famille désespérée. Un adolescent syrien, qui a fini par se noyer, avait quitté la ville de Kobani, déchirée par la guerre, dans l’espoir d’entrer un jour en école de médecine en Allemagne – un rêve qui avait peu de chances de se réaliser là où il vivait en raison de la destruction des écoles et des hôpitaux par les bombardements.
Dans mon esprit, cependant, une ombre très spécifique planait sur nombre de leurs histoires individuelles : les guerres sans fin de l’Amérique, la série d’opérations militaires qui a commencé avec notre invasion de l’Afghanistan en 2001 (qui a fini par nous impliquer dans des frappes aériennes et d’autres activités militaires au Pakistan voisin également) et l’invasion tout aussi désastreuse de l’Irak en 2003. En fin de compte, ces opérations se sont métastasées en combats, entraînement de militaires étrangers et opérations de renseignement dans quelque 85 pays, y compris dans chacun des pays dont étaient originaires les passagers de l’Adriana. Au total, d’après le projet Costs of War, la guerre contre le terrorisme aurait entraîné le déplacement d’au moins 38 millions de personnes, dont beaucoup ont fui au péril de leur vie alors que les combats ravageaient leurs pays.
La route empruntée par l’Adriana à travers le centre de la Méditerranée est particulièrement fréquente pour les réfugiés fuyant les conflits armés et leurs conséquences. C’est aussi l’itinéraire le plus meurtrier au monde pour les migrants, et il le devient toujours plus chaque année. Avant le naufrage de l’Adriana, le nombre de morts au cours des trois premiers mois de 2023 avait déjà atteint son plus haut niveau en six ans, avec 441 victimes. Et rien qu’au cours du premier semestre de cette année, selon l’UNICEF, au moins 289 enfants se sont noyés en tentant de rejoindre l’Europe.
S’il est une chose que j’ai apprise – même si c’est à une échelle nettement réduite – en tant que psychologue auprès de communautés de militaires et de réfugiés, c’est bien celle-ci : une histoire douloureuse précède presque invariablement la décision de quiconque de s’embarquer pour un voyage aussi dangereux que celui qu’ont entrepris les migrants de ce malheureux navire. Je suis persuadé que nombre d’entre eux n’auraient pas dit qu’ils fuyaient la « guerre », mais il est difficile de dissocier la guerre contre le terrorisme menée par ce pays des raisons qui ont poussé tant d’entre eux à entreprendre ce périple.
Un père syrien qui s’est noyé se dirigeait vers l’Allemagne, dans l’espoir d’aider son fils de trois ans, atteint de leucémie, nécessitant un traitement non disponible dans son pays dévasté, une région que l’invasion américaine de l’Irak a initialement plongée dans le chaos et où la guerre a aujourd’hui privé des millions de personnes de soins de santé. Bien entendu, il est inutile de préciser que sa mort ne fait qu’aggraver l’appauvrissement de sa famille et la probabilité de décès de son fils des suites de son cancer, sans parler de ce qui pourrait se produire si lui et sa mère étaient contraints d’entreprendre un voyage similaire en Europe pour obtenir des soins.
L’histoire de la guerre au Pakistan
Pas moins de 350 migrants à bord de l’Adriana étaient originaires du Pakistan, où les États-Unis financent et mènent une guerre contre l’insurection – par le biais de drones et de frappes aériennes – des groupes militants islamistes depuis 2004. La guerre contre le terrorisme a directement et indirectement bouleversé et détruit de nombreuses vies au Pakistan au cours de ce siècle. Cela inclut les dizaines de milliers de morts dus aux frappes aériennes, mais aussi les effets d’un afflux de réfugiés en provenance de l’Afghanistan voisin qui a mis à rude épreuve les ressources déjà limitées du pays, sans parler de la détérioration de son industrie touristique et de la diminution des investissements internationaux. Au total, le Pakistan a ainsi perdu plus de 150 milliards de dollars au cours des 20 dernières années, tandis que, pour les Pakistanais ordinaires, le coût de la vie dans un pays de plus en plus dévasté n’a fait qu’augmenter. Il n’est pas surprenant que le nombre moyen d’emplois par habitant ait diminué.
Un jeune homme qui se trouvait sur le bateau de migrants se rendait en Europe à la recherche d’un emploi afin de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille élargie. Il avait vendu 26 buffles – sa principale source de revenus – pour payer le voyage et faisait partie des 104 personnes qui ont finalement été secourues par les garde-côtes grecs. Après ce sauvetage, il a été contraint de retourner en Libye, où il n’avait aucun plan précis pour rentrer chez lui. Contrairement à la plupart des autres Pakistanais à bord de l’Adriana, il a réussi à s’en sortir sain et sauf, mais sa fin n’est pas nécessairement heureuse. Comme le souligne Zeeshan Usmani, militant pakistanais et fondateur du site web anti-guerre Pakistan Body Count, « après avoir tant sacrifié à la recherche d’une vie meilleure, vous préféreriez probablement vous noyer plutôt que de rentrer chez vous. Vous avez donné tout ce que vous aviez. »
La fin de la quiétude dans un monde militarisé
Nous avons certainement appris beaucoup concernant les conversations passionnées entre le PDG d’OceanGate à bord du Titan, son personnel et certains collègues dont ils étaient séparés avant que le submersible n’entreprenne son funeste voyage, puis sur le faible éclairage et les conditions rudimentaires à l’intérieur du bateau. En revanche, concernant la couverture médiatique de l’Adriana la question de la traversée elle-même de ces migrants n’a quasiment pas été abordée.
Ce qui a particulièrement attiré mon attention, c’est l’endroit d’où ils sont partis pour leur voyage aller-retour en enfer : la Libye. Après tout, ce pays a une histoire assez sombre pour être le point de débarquement de tant de migrants. En 2011, une invasion menée par les États-Unis a renversé le dictateur Mouammar Kadhafi, laissant les plages isolées du pays encore moins surveillées qu’elles ne l’étaient, tandis que la Libye elle-même était divisée entre deux gouvernements concurrents et un ensemble de différentes milices affiliées.
Dans un contexte aussi chaotique, les conditions de vie des migrants transitant par la Libye n’ont cessé de se détériorer, comme on peut l’imaginer. Nombre d’entre eux sont gardés dans des entrepôts par les autorités locales pendant des semaines, voire des mois, parfois sans avoir accès à des produits de première nécéssité tels que des couvertures et de l’eau potable. Certains sont même vendus comme esclaves à des résidents locaux et ceux qui ont la chance d’avancer vers les côtes européennes doivent faire face à des passeurs dont les motivations et les pratiques, comme nous le rappelle l’histoire d’Adriana, sont tout sauf positives (et parfois terrorisantes).
Passons maintenant à la mer elle-même : lorsque, quelque 13 heures après l’appel à l’aide des premiers migrants, les garde-côtes grecs ont finalement réagi, ils ont envoyé un seul navire avec un équipage composé de quatre hommes armés et masqués. Les garde-côtes affirment que de nombreux migrants ont refusé leur aide, faisant signe aux hommes de s’éloigner. Que ce soit ou non le cas, je peux imaginer leur crainte que les Grecs, s’ils ne sont pas des passeurs, soient au moins alliés à eux. Ils ont également pu craindre que les gardes ne les embarquent, eux et leurs enfants, aussi jeunes soient-ils, sur des radeaux pour qu’ils continuent à dériver en mer, comme cela s’est produit récemment avec d’autres navires de migrants approchés par les Grecs.
Si cela vous semble tiré par les cheveux, demandez-vous ce que vous ressentiriez si vous étiez à la dérive en mer, affamé, assoiffé et craignant pour votre vie, lorsque des hommes armés et masqués s’approchent de vous à bord d’un autre bateau, faisant encore plus tanguer une embarcation qui menaçait déjà de chavirer. À mon avis, rien de très agréable.
Les victimes de la guerre non comptabilisées
Il serait exagéré de considérer des personnes comme les migrants de l’Adriana comme des « pertes de guerre ». Mais le fait de considérer que nombre de ces décès sont, d’une certaine manière, liés à la guerre devrait nous obliger à prêter attention à la manière dont les combats dans ou autour de leur pays d’origine ont pu influer sur leur destin. En effet, nous avons non seulement soutenu (ou du moins ignoré) les guerres de ce pays au point de les laisser se poursuivre pendant si longtemps, mais nous avons également soutenu des hommes politiques aux États-Unis et en Europe qui ont fait relativement peu (ou bien pire) pour résoudre les crises migratoires qui en ont découlé.
Pour reprendre les termes utilisés par Stephanie Savell, du projet Costs of War, dans son travail sur ce que le projet appelle les « morts indirectement dues à la guerre », les migrants comme l’adolescent syrien noyé qui cherchait une éducation en Europe pourraient être considérés comme des morts de guerre « doublement non comptabilisées » parce qu’ils n’ont pas été tués au combat et que, comme dans son cas et d’autres cas similaires, leurs corps ne seront pas récupérés dans les profondeurs de la Méditerranée.
Lorsque nous voyons des histoires comme la sienne, je pense que nous devrions tous approfondir notre questionnement sur ce qui s’est passé, en partie en retraçant les pas de ces migrants jusqu’à leur point de départ et en essayant d’imaginer pourquoi ils sont partis pour des voyages aussi ardus et dangereux. Commencez par les économies ravagées par la guerre dans des pays où des millions de personnes n’ont que peu d’espoir de mener une vie décente que vous et moi considérons comme acquise : avoir un emploi, un logement, des soins de santé et être à l’abri de la violence armée.
Je parie que si vous posez plus de questions, ces migrants vous sembleront non seulement plus faciles à comprendre, mais aussi les véritables aventuriers de la planète – et non ces milliardaires qui ont payé 250 000 dollars chacun pour ce que même moi j’aurais pu vous dire qu’il était improbable d’atteindre le fond de l’océan en vie.
Copyright 2023 Andrea Mazzarino
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Andrea Mazzarino, une habituée de TomDispatch, a cofondé le projet Costs of War de l’université de Brown. Elle a occupé divers postes dans les domaines de la clinique, de la recherche et de la défense des droits, notamment dans un centre de soins ambulatoires pour le SSPT (Syndrome du stress post-traumatique) chez Human Rights Watch et dans un organisme communautaire de santé mentale. Elle est co-éditrice de War and Health : The Medical Consequences of the Wars in Iraq and Afghanistan (Les conséquences médicales des guerres en Irak et en Afghanistan)
Source : TomDispatch, Andrea Mazzarino, 20-07-2023
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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