La fête des Duits à Orléans : Carte blanche sur l’imaginaire – La République du Centre

La Loire est une terre de culture, au sens littéral du 10 au 15 août. Au bout du quai de Prague, un pont éphémère permet d’accéder à un îlot naturel. Des œuvres d’art contemporaines créées par 21 artistes sont visibles en journée de 10h30 à 19h30, puis le soir, sur réservation, de 21 heures à 23 heures.
Arnaud Méthivier, fondateur de la fête, a, à cœur, d’organiser un événement dans un coin de nature : “Je m’amuse de voir les artistes prendre possession des lieux. Le sauvage amène l’imprévu.” Pensez à mettre des chaussures de marche pour être à l’aise car le terrain a été débroussaillé au strict minimum.
C’est parti pour la treizième édition de la Fête des Duits à Orléans
Art vivantOlivier Parisis chante en jouant du N’Goni. Un instrument typique du Mali.
Situé à l’entrée du chemin broussailleux, un drôle de personnage accueille le public. Il se définit lui-même comme un clown jardinier. Olivier Parisis raconte tantôt aux visiteurs ce qu’ils vont trouver lors de leur balade, il incite tantôt un enfant à méditer, ou à lire l’un des passionnants livres aux pages jaunies qu’il a emporté, comme : “Comment utiliser votre congélateur” ou “Le développement personnel du chien”. Un second degré poussé à l’extrême, qui disparaît au profit de la sincérité lorsqu’il chante en jouant du N’goni, un instrument à corde du Mali.
Art suspendu
Axel Roumi, créateur plasticien, a fabriqué des mobiles de neuf mètres de haut.
Les deux Orléanais Axel Roumy et Emmanuel Pelletier créent un univers multisensoriel alliant musique et arts plastiques.
Pour sa troisième année aux Duits, Axel a créé trois mobiles de neuf mètres de haut et trois de large, suspendus au pont Joffre. La structure de bambous, de plumes et de papier mâché est très colorée, une volonté de l’artiste de trancher avec sa précédente participation, en nuances de gris. “Je prends la fête des Duits pour un espace personnel, j’y suis chez moi. Dans la rue, je suis un artiste bizarre au milieu des gens.”Emmanuel Pelletier crée un environnement sonore à l’aide de bols Tibétains. Le maître mot : la relaxation.
Emmanuel est professeur de piano, mais pour l’occasion il troque son instrument de prédilection pour des bols tibétains et un gong. Il participe pour la première fois à la fête des Duits. Quand un groupe de quatre enfants arrivent et lui posent des questions, il leur propose d’essayer et ainsi de participer à l’œuvre.
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Céramique
Dominique de Joux apprend la sculpture de l’argile. Ses œuvres en céramique sont exposées tout au long de la balade.
Dominique de Joux est originaire de Saran. Elle a créé plusieurs objets d’art tout au long du parcours. Ici des récipients faisant penser à des vases en céramique, dont des tiges orangées ressortent et simulent des fleurs. Là des coquillages.
Plus loin, un arbre brûlé. “J’ai cuit une souche à 900 degrés que j’ai roulée dans la sciure avant de la retravailler”, explique-t-elle. Dominique souhaite donner une seconde vie à cet arbre. Elle apprend aux visiteurs, principalement à des enfants, à sculpter l’argile, lui faire prendre forme. Chacun crée ainsi un petit arbre dans un moment d’échange.
“Je suis une habituée de la fête des Duits. J’aime faire dialoguer mes pièces avec l’environnement de la Loire. Je crois que les autres artistes sont sur la même longueur d’ondes.”
Trompe l’œil
Nicolas Gonati et Gabrielle Bremond ont reconstitué un site de fouilles archéologiques.
Une fouille archéologique est en cours à la moitié du parcours. Nicolas Gonati crée la scène avec le plus de réalisme possible, il délimite les zones de trouvailles, installe des écriteaux.
Il souhaite ainsi montrer de manière ludique le déroulé d’une fouille, assisté de sa femme, Gabrielle Bremond. Les objets présentés, très anciens, sont fossilisés : des bougies d’allumage, une piste cyclable sur laquelle on discerne un logo de vélo, un crâne portant un air pod… Et oui, tout est faux.
Nicolas s’amuse avec malice à y ajouter des éléments uchroniques. Selon lui, piéger est un art, et il aime quand le public se rend compte de la supercherie à la fin. Le Perpignanais d’origine a fait les beaux-arts et a parfait sa technique de reconstitution de fossiles au musée de Tautavel, dans lequel il a travaillé durant six mois.
Performance
Zach Saoudi déambule sur de duit et se mêle parfois aux spectateurs
Zach Saoudi. Une créature déambule le long des chemins avec une démarche presque animale, observant tantôt la foule de loin, se mêlant à elle parfois. Après sept années à aider l’organisation de la fête en tant que bénévole, Zach participe pour la première fois à la fête des Duits en tant qu’artiste.
L’artiste vient d’achever ses études dans une école de clown et compte bien profiter de la fête pour expérimenter différentes manières d’interagir avec le public. “J’aime la liberté qui m’est donnée, je n’ai pas de programme, je suis libre d’aller où je veux.”
De 10h30 à 19h30. La planète des Duits : Safari diurne en vagabondage libre, sur une île de Loire. Entrée quatre euros. Chaussures de marche fortement conseillées.
De 11 heures à 23 heures. Le point de vue, quai de Prague : restauration et propositions artistiques variées
19 heures. Concert Alicia Métro
20 heures. Théâtre “Adé et ses annales” par Les Superlipoupettes
21 heures. Le cinéma de papa
21 heures. La nuit des Duits : safari nocturne encadré, sur une île de Loire. Réservation obligatoire. Entrée 15 euros. Chaussures de marche fortement conseillées.
Jeffrey Charpentier