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Comment skier gratuitement tout l’hiver | Dollars et cents – L’actualité


J’adore le ski alpin — sauf la facture qui l’accompagne. Un billet pour adulte peut facilement dépasser les 90 dollars pour une seule journée ! Et ça, c’est sans compter le lunch, l’après-ski et l’équipement. Si vous avez un peu de temps libre, il est toutefois possible de pratiquer ce sport sans frais à votre station de prédilection en devenant patrouilleur.

Le rôle de ce secouriste n’est pas de jouer à la police pour faire respecter les règles de la montagne, mais plutôt de veiller à la santé et à la sécurité des skieurs sur les pistes qui lui ont été assignées pour la journée. La plupart des patrouilleurs sont des bénévoles qui, en échange de leur temps, reçoivent une foule d’avantages financiers, variables d’une station à l’autre, à commencer par l’accès gratuit aux pistes. 

À Mont-Tremblant, par exemple, ils ont notamment droit à un laissez-passer de saison valable en tout temps, à deux mises au point de leur équipement, ainsi qu’au dîner les jours de patrouille. À la troisième saison, le conjoint ou la conjointe du patrouilleur obtient son propre laissez-passer, et à la quatrième, l’abonnement devient familial. Pas mal !

Ces avantages viennent toutefois avec des obligations. Vous devez fournir un minimum de jours de patrouille bénévole selon un calendrier préétabli — à Tremblant, c’est 18 jours, choisis parmi une soixantaine de possibilités. Il vous faudra être présent peu importe la météo et, en fonction de votre quart de patrouille, skier dès l’ouverture des pistes ou jusqu’à leur fermeture.

Côté qualification, pas besoin d’être Jean-Luc Brassard. Un niveau intermédiaire de ski ou de planche à neige suffit. Cela signifie grosso modo que vous devez être capable de descendre toutes les pistes de la montagne.

Oh, et évidemment, vous devez être à l’aise à l’idée d’intervenir dans des situations de vie ou de mort ! « Il faut être le genre de personne qui a le réflexe d’arrêter sur le bord de la route quand elle voit un accident », illustre Jean Côté, président de la division du Québec à la Patrouille canadienne de ski, qui représente près de 1 200 patrouilleurs.

L’an dernier, les patrouilleurs ont ainsi réanimé cinq personnes ayant subi un arrêt cardiaque dans les stations du Québec, souligne Philippe Rivest, coordonnateur à l’Institut national de secourisme du Québec, un organisme qui forme près de 1 000 patrouilleurs dans la province chaque année.

Comment devenir patrouilleur

Ça vous intéresse toujours ? Si oui, vous devez vous y prendre bien avant le début de la saison pour postuler. Les stations commencent le recrutement de leur équipe de patrouilleurs avant même la fin de l’été, et les volontaires sont nombreux. « Il y a des listes d’attente pour certaines montagnes », dit Philippe Rivest, qui a lui-même plus de 40 années de patrouille dans le corps. 

La première étape consiste à communiquer avec le centre de ski où vous souhaitez patrouiller pour connaître les exigences ainsi que les avantages offerts, afin de vous assurer que cela vous convient. 

Vous devrez ensuite obtenir un certificat de patrouilleur en suivant une formation d’un organisme accrédité, tels l’Institut national de secourisme du Québec ou la Patrouille canadienne de ski. Les inscriptions ont déjà commencé, et c’est « premier arrivé, premier servi », avertit Philippe Rivest. Ne tardez pas trop, car « il est presque déjà trop tard ! » renchérit Jean Côté. Sachez toutefois que certains centres de ski ont une entente avec un organisme en particulier, alors informez-vous auprès de la station avant de vous inscrire à l’un ou l’autre.

La formation dure une soixantaine d’heures et se déroule les fins de semaine d’automne. Elle est accessible à toutes les personnes de 16 ans et plus, mais la plupart des stations exigent que leurs patrouilleurs aient au minimum 18 ans.

Le coût de la formation est de 320 dollars à l’Institut national de secourisme du Québec, tandis qu’elle est gratuite à la Patrouille canadienne de ski, où vous devrez toutefois payer des frais d’adhésion annuels qui varient de 180 à 220 dollars, selon les régions du Québec. Dans les deux cas, ces frais sont souvent remboursés aux patrouilleurs par la station de ski une fois la saison terminée. Le délai est « pour s’assurer que les patrouilleurs respectent leur engagement », explique Philippe Rivest. 

Quand vous aurez le certificat en main, vous devrez faire un test de glisse à votre station pour démontrer que votre niveau de ski est adéquat, puis suivre une autre formation, donnée cette fois par l’équipe de patrouille de la montagne. Ensuite, la saison de ski gratuite pourra enfin commencer !

Si vous aimez votre expérience et que vous souhaitez continuer la patrouille, vous devrez faire une recertification chaque année auprès d’un organisme de formation, dit Philippe Rivest. Cette dernière est moins longue — une vingtaine d’heures — et, une fois de plus, les frais sont souvent remboursés par votre station.

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Theo Lefevre

Dans le vaste océan du cyberespace, je suis Théo Lefèvre, un Journaliste Web captivé par les histoires qui se tissent à travers les fils numériques. Mon parcours à l'Université Américaine de Paris a façonné ma plume, tandis que mes curiosités se dévoilent à travers la science et la technologie, le monde des affaires, et l'athlétisme. Porté par mon passé de passionné de sport et d'économie, chaque article que je compose est un reflet transparent de mon engagement envers l'authenticité. Joignez-vous à moi pour explorer les méandres de l'innovation scientifique, les intrications du monde des affaires et les défis du terrain d'athlétisme, tout en partageant un voyage honnête et stimulant à travers mes écrits.

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