Marcigny. Le stage de céramique des Amis des arts enchante son … – JSL – le Journal de Saone et Loire

Du lundi 7 au vendredi 11 août, les Amis des arts de Marcigny ont accueilli six enfants de 8 à 12 ans pour un stage de céramique. Dispensé en trois séances de 2 heures et animé par la céramiste Brigitte de Rancourt, il a été l’occasion pour l’association de mettre en avant l’histoire de la ville et pour les bambins d’exercer leur créativité.
Aujourd’hui à 17:35
En pleines vacances estivales, les parents doivent parfois redoubler d’idées pour canaliser l’énergie de leurs chères têtes blondes. Pourtant, à Marcigny, dans la salle numéro 5 de la mairie, l’ambiance était bien calme et studieuse ce jeudi. Réunis à l’initiative de l’association des Amis des arts de Marcigny et accompagnés par la céramiste Brigitte de Rancourt , six enfants ont tout donné pour réaliser les meilleurs azulejos, un ensemble de faïence décoré. D’origine arabe et très présente en Espagne et au Portugal, ils se composent de plusieurs carreaux qui, une fois assemblés, laissent découvrir des motifs divers et variés.
Les azulejos sont constitués de différents carreaux de céramiques assemblés. Les peindre nécessite une grande précision. Photo Yoann Berlioux
Des azulejos prêts à l’emploi
Si l’ambiance était aussi sérieuse, c’est que la tâche requiert application et concentration. Après avoir fabriqué leurs carreaux à partir de pâtons de terre lundi, les six artistes manipulaient encore peinture et pinceaux ce jeudi. L’objectif : apposer leurs propres dessins en prenant bien soin de continuer leur trait d’un carreau à l’autre, pour avoir une forme harmonieuse à l’assemblage.
Pas de quoi arrêter les enfants qui ont sans problème appliqué les différentes couches nécessaires pour imprégner la terre encore poreuse. À la fin de la semaine, leurs azulejos seront presque prêts à l’emploi. Il ne manquera plus que l’étape de la couverte, l’enduit vitreux qui donne sa brillance à l’émail, un passage à 950 °C dans le four de Brigitte de Rancourt et ils pourront repartir fièrement avec leurs œuvres.
En cas de difficultés, Brigitte de Rancourt était là pour venir au secours des artistes en herbes. Photo Yoann BERLIOUX
Une liberté artistique totale
Des œuvres qu’ils ont pu imaginer de A à Z. Des motifs à leur utilisation, les bambins ne manquent pas d’idées pour leurs céramiques. Plaques décoratives, dessous de plats, fonds de plateaux… Chacun sait déjà comment réutiliser sa création. Côté artistique, les propositions sont très différentes d’une table à l’autre : fleurs, poissons, tête de lion ou encore paysage montagneux pour Margot, jeune bretonne en vacances chez ses grands-parents. « J’ai décidé de faire un paysage de montagne parce que je suis jamais allé dans les montagnes et j’aimerais bien y aller », explique-t-elle.
Margot a choisi de représenter un paysage montagneux sur son azulejo. De quoi rêver de prochaines vacances. Photo Yoann Berlioux
Créer du lien avec l’histoire de la ville
Les enfants n’étaient pas les seuls à être ravis de leurs matinées. Pour Brigitte de Rancourt, céramiste professionnelle à Vindecy, ces moments privilégiés passés avec la jeune génération sont toujours appréciable. « J’aime transmettre, c’est une vraie passion. C’est toujours enrichissant. On a beaucoup d’artistes qui se révèlent. » Satisfaction aussi pour Chantal Mouterde, coordinatrice des activités enfants pour l’association, qui se réjouit de ce moment de transmission. « Marcigny est quand même une ville où il y a eu beaucoup de céramiques et qui est connue pour le travail de la terre depuis très longtemps. Donc proposer aux enfants de partir d’un pâton pour arriver à en faire un objet, ça permet aussi de créer du lien avec l’histoire de la ville. »
Les réalisations finales des six nouveaux artistes de Marcigny. Photo DR