Lot-et-Garonne : cet artiste jardinier expérimente des plantations … – actu.fr

La nature est la source d’inspiration de Philippe Jaminet, artiste jardinier basé à Labastide-Castel-Amouroux dans le Lot-et-Garonne. Il travaille essentiellement avec les éléments naturels.
Études paysagères, créations de jardins, art topiaire entrent dans la gamme de ses activités. Son travail se situe là où paysage, jardin et art contemporain se rencontrent.
Une trajectoire liée aux éléments
Né à Auch en 1955, diplômé de l’école des Beaux-arts de Perpignan en 1987, Philippe Jaminet a effectué de nombreux travaux artistiques liés à l’environnement et l’écologie.
Ses principales réalisations ont pu être remarquées sur le pont du Gard, à Paris, à la Cité des sciences, en Espagne et au Mexique. En 1994, il réalise des œuvres qui » tournent autour » du vent. En 2011, il participe à une exposition collective avec Ariane Michel, Philippe Van-Snick au château de Lacaze à Labastide-Castel-Amouroux, sa région natale.
L’an dernier, avec des œuvres éphémères à l’église de Martaillac, Philippe Jaminet a utilisé des rubalises au gré du vent ainsi que des fenêtres panoramiques végétales..
Dans le béton
Après l’art topiaire et la rocaille paysagée, Philippe Jaminet a porté sa réflexion sur le béton présent dans son jardin.
Sur l’ancienne propriété, une dalle de béton de 5 mètres sur 18, un petit muret et de grosses pierres de taille sont le vestige d’une ancienne étable. En l’observant, Philippe Jaminet a remarqué que dans certaines fissures du béton, des végétaux s’étaient ressemés spontanément et poussaient avec une certaine vigueur.
Aussi, l’artiste a amplifié le phénomène en y cultivant plusieurs espèces différentes. Ainsi, en bordure de la dalle se côtoient des armoises, du lin, des cheveux d’ange, de la sauge et bien d’autres espèces, mais aussi des potirons ou de nombreuses variétés de tomates. Les touches de couleur des escholtzias, des tournesols complètent le tableau en trois dimensions dominé par une liane de volubilis de plusieurs mètres de haut. Des pierres de taille ont été récupérées et ont été érigées pour former deux tumulus qui procurent davantage de relief à ce tableau atypique.
En plein milieu du carré de béton, l’onagre ou le jambon des pauvres et l’amarante, idéal pour la teinture, se sont vaillamment développés dans les fissures qui se sont creusées comme les rides marquées par le temps.
Pour Philippe Jaminet c’est l’image de la nature qui reprend ses droits et efface peu à peu les stigmates d’un monde moderne qui l’a détruit irréversiblement : » Faudra-t-il un jour ne cultiver que dans le béton ? » s’interroge l’artiste.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.