594,76€ de plus par an: le coût de la vie étudiante augmente de 6,4 … – RMC

Jamais le coût de la vie n’avait été aussi élevé pour les étudiants selon le baromètre annuel du syndicat Unef révélé par Le Parisien. Entre les courses, le loyer et les abonnements un étudiant de province ayant quitté le domicile de ses parents devra payer en moyenne 6,4% de plus par rapport à l’année dernière.
+6,47%. D’après une étude de l’Unef, principal syndicat étudiant du pays, le coût de la vie pour les étudiants a augmenté de près de 6,5% au cours de l’année 2023. Dévoilée ce lundi 14 août par Le Parisien, l’étude annuelle du syndicat parle d’une “évolution du coût de la vie étudiante qui (n’a jamais) été aussi importante que ces deux dernières années”.
C’est en effet la hausse la plus forte recensée par le syndicat étudiant en 19 ans d’enquête.
Quasiment tous les postes de dépenses augmentent selon l’Unef : se loger, se déplacer, s’habiller… bref, tout y passe. En 2023, les étudiants doivent ainsi dépenser 594,76 euros de plus qu’en 2022, soit une hausse mensuelle d’environ 50 euros. Cette inflation de 6,5% représente deux points de plus que celle subie par la population active française.
Le logement est l’une des principales thématiques de dépenses pour les étudiants, avec notamment avec l’électricité et l’assurance habitation, qui ont respectivement augmenté de 10% et de 11%.
Les achats incompressibles du quotidien représentent aussi une part de l’augmentation des dépenses des étudiants. L’alimentation représente à elle seule une augmentation de 14% de l’argent dépensé, tandis que les produits d’hygiène et d’entretien ont vu leur prix évoluer à la hausse d’environ 11%.
Selon Adrien Lienard, trésorier de l’Unef interviewé par Le Parisien, “plus de quatre étudiants sur dix sautaient déjà des repas en 2021 pour des raisons financières, et on risque d’en avoir encore plus aujourd’hui”.
De son côté, le gouvernement prévoit de débloquer 500 millions d’euros à la rentrée pour les étudiants, notamment pour élargir les critères de bourse. Mais pour l’Unef, cela est insuffisant, alors qu’en France, un jeune sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté.