Ce n’est pas le 12 août qu’il faut être prêt, ni même le 8 septembre puisque face aux All Blacks, ce soir-là au stade de France, il ne s’agira que du coup d’envoi de la compétition. C’est vraiment mi-octobre, quand seront disputés les quarts de finale du Mondial, que le XV de France devra atteindre son pic de forme, a rappelé samedi Fabien Galthié après le difficile succès de son équipe. « Notre objectif est de continuer à nous préparer pendant un mois. Et même pendant la phase qualificative, il y aura un travail de montée en puissance », a-t-il expliqué.
C’est un fait, les Bleus ne sont pas prêts. Et ce n’est pas inquiétant dans l’esprit du sélectionneur car c’est ce qui était prévu pour ce premier match de l’équipe « premium » depuis la fin du Tournoi des Six Nations, en mars. Ça s’est vu surtout en début de partie où les Écossais ont été vite en action quand les Français se cherchaient, puis à la fin, quand le collectif a été désorganisé par la sortie de Ntamack (56e) remplacé par Ramos à l’ouverture, et celle de Danty (64e) relayé par Macalou puis Boudehent au centre.
Sous la pression des équipiers de Finn Russell, en avance d’un mois dans leur préparation et redoutables dans la ligne de trois-quarts, cela n’a pas pardonné. Alors que les Bleus semblaient maîtriser le match en seconde période, le gros trou d’air à l’heure de jeu a ainsi découlé de mauvais choix et d’erreurs techniques. « On a déjoué et vite été puni », résume Galthié.
Bons dans les fondamentaux
Un début poussif et une fin à revoir donc… Mais aussi la capacité à vaincre dans la difficulté, ce qui est bon pour la confiance. Et beaucoup de bonnes choses au cœur du match pour les Bleus qui ont retrouvé des fulgurances. « On a vu nos incapacités offensives et défensives… Mais on a aussi connu quelques temps forts pour “scorer” et gagner », souligne le sélectionneur.
La conquête a bien fonctionné, en mêlée et en touche avec Woki et Ollivon. Les Français ont excellé dans les rucks en grattant cinq ballons par Marchand, Danty, Alldritt et Villière à deux reprises. Et ils ont montré de belles qualités d’accélération, avec un Dupont déjà en grande forme, qui est sur le coup des trois essais. On retient aussi la prise d’intervalle de Ntamack sur le premier essai. Les courses de Ramos et Ollivon sur le troisième parti du camp français à partir d’une touche rapidement jouée, dans le plus pur style du jeu d’inspiration. À voir et à revoir dès samedi face aux Fidji, avec une équipe remaniée qui aura encore des choses à prouver.
