Agression d’une gérante de presse en Dordogne : l’agresseur … – France Bleu

Il est entré dans le bureau de presse avec un couteau, et a blessé la gérante au visage, au cou et aux mains. Un homme de 30 ans était jugé ce lundi au tribunal correctionnel de Périgueux pour avoir agressé la quinquagénaire, dans son commerce de Trélissac le 14 juin dernier , juste à côté de l’hôpital psychiatrique où il était admis depuis plus d’un an. “Une scène de rage particulièrement violente, il l’a balafrée”, selon les mots de la procureure.
“Je suis addict aux jeux à gratter, j’adore ça”, explique le prévenu. Ce jour-là, il l’a poussée, l’a menacée et blessée avant de s’enfuir avec des tickets. Un témoin et un gendarme qui n’était pas en service l’ont rattrapé, avant l’arrivée de la police. La gérante a reçu 15 jours d’ITT. Elle été opérée, elle a une broche au bras.
“J’ai des hallucinations, j’entends des voix”
S’il a tout de suite reconnu les faits, le trentenaire a du mal à expliquer son geste. “Avec les médicaments, je ne me souviens pas trop. J’ai des hallucinations, j’entends des voix”, dit-il a la présidente. Il a le droit de sortir de l’hôpital en journée, mais pourquoi est-il entré dans ce commerce qu’il connait bien, avec un couteau ? “A la base, c’est un couteau pour faire des pique-niques”, explique-t-il.
Au total, trois expertises ont été réalisées. La première date d’il y a plusieurs années, elle relève que le jeune homme souffre de troubles du comportement, mais la deuxième assure qu’il n’a pas de pathologies mentales. La dernière en date indique qu’une “psychose infantile s’est transformée en schizophrénie”, et qu’il “n’a pas sa place en prison, mais dans un hôpital psychiatrique”. A plusieurs reprises, il est noté sa fascination pour le sang. “J’adore les films d’horreur”, dit le prévenu à la barre.
Suivant les réquisitions de la procureure, le tribunal déclare le prévenu coupable, mais irresponsable pénalement, en raison de ses troubles psychiques. En détention provisoire depuis le 16 juin dernier, il est sorti de prison et va être hospitalisé en soins psychiatriques complets. Il lui est également interdit de détenir une arme, d’entrer en contact avec la victime et de paraître à Trélissac pendant dix ans.