« J’ai l’impression d’avoir un match de foot dans mon salon », des … – Sud Ouest

Depuis le mois de juin, le chantier Lumi est occupé de manière temporaire par des associations. Chaque vendredi, de 18 à 23 heures, jusqu’à la fin du mois d’août, ce nouveau tiers-lieu accueille des soirées dédiées à l’art du drag. L’endroit est aussi devenu le théâtre de plusieurs manifestations culturelles. Mais pour certains habitants du quartier Euratlantique…
Depuis le mois de juin, le chantier Lumi est occupé de manière temporaire par des associations. Chaque vendredi, de 18 à 23 heures, jusqu’à la fin du mois d’août, ce nouveau tiers-lieu accueille des soirées dédiées à l’art du drag. L’endroit est aussi devenu le théâtre de plusieurs manifestations culturelles. Mais pour certains habitants du quartier Euratlantique, la cohabitation est difficile et ils pointent des nuisances sonores trop importantes.
« Dans un premier temps, j’ai été ravi d’apprendre que Lumi allait accueillir des événements de ce type. Mais il y a clairement un problème de bruit. Chaque vendredi soir, j’ai l’impression d’avoir un match de foot dans mon salon », avance William, un habitant de la résidence Green station. Un constat partagé par l’une de ses voisines, Émilie, mère de plusieurs enfants. « Je suis certaine que le projet autour de Lumi partait de bonnes intentions. Tard, la nuit, on peut entendre le bruit de la foule et dormir les fenêtres fermées durant l’été, ce n’est pas vivable. Surtout pour les plus petits. »
« La goutte d’eau »
Cet agacement autour des nuisances émanant de Lumi prend aussi racine dans la frustration des habitants du quartier Euratlantique. « Lumi, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Dans un premier temps, nos nuits ont été perturbées par les travaux et les éclairages. Il n’y a pas suffisamment de places pour stationner les voitures et les commerces de proximité sont quasiment inexistants », tempête William.
Au courant des problèmes autour de Lumi, Olivier Cazaux, le maire de quartier, joue la carte de la tempérance. « En effet, il y a eu une soirée techno (Le 26 juillet, NDLR), durant laquelle les organisateurs de Lumi ont été quelque peu dépassés. Désormais, il n’est plus question d’organiser des concerts technos. Concernant les soirées du vendredi, le lieu doit quand même vivre, d’autant plus que ces événements se terminent autour de 23 heures. »
Une situation similaire avec le MIN
Un problème similaire existe avec le Marché d’intérêt national (MIN) de Brienne. L’activité de ce site dédié à la distribution alimentaire, présent dans le sud de Bordeaux bien avant les débuts du quartier Euratlantique, gêne une partie des riverains. Afin de ne pas briser la chaîne du froid nécessaire à la conservation de certains aliments, les moteurs des camions réfrigérés continuent de tourner durant la nuit. « Tous les jours, excepté le vendredi et le samedi, nous sommes confrontés à un bruit sourd », affirme Sophie, une habitante de la résidence Attique de Brienne, dont une partie des appartements donne directement sur le MIN. Le dossier est aussi connu de la mairie de Bordeaux. « Nous avons déjà échangé avec le MIN sur ce sujet. Des études avec des sonomètres vont être réalisées et des solutions sont en train d’être prises en compte, notamment l’installation de prises électriques adaptées permettant d’alimenter les camions », indique Olivier Cazaux.