Reportage Afrique – Les séries télés qui ont fait le buzz [4/4]: la série marocaine «L’Maktoub» – RFI

De notre correspondante à Rabbat,
Un Marocain sur quatre s’est pressé devant son petit écran dès les premières notes du générique de la série L’Maktoub, et cela, tous les soirs pendant les 30 jours du ramadan. Une histoire de famille, d’héritage, d’inceste, de coups bas et de vengeances entre des personnages issus de deux mondes aux antipodes. D’un côté une lignée bourgeoise et fortunée, de l’autre, une famille populaire et pauvre. C’est ce qui a retenu l’attention de Dounia et l’a poussée à regarder.
« Ça fait partie des meilleures séries que j’ai regardées sur la télévision marocaine, explique la téléspectatrice. Mais au début, la population marocaine l’a critiquée parce qu’on ne dit pas Cheikha. Mais après, on a aimé l’histoire qui donnait une autre vision sur les Cheikha marocaines. Ça dit qu’elles ne sont pas de mauvaises femmes. »
L’un des personnages centraux est celui de Halima, une Cheikha. C’est une danseuse et chanteuse populaire qui élève sa fille seule. Bien qu’elles fassent partie du patrimoine populaire marocain, les Cheikha souffrent d’une mauvaise réputation dans une société marocaine conservatrice qui attache à celles qui exercent ce métier une image de femmes aux mœurs légères travaillant dans des cabarets fréquentés par des hommes alcoolisés.
L’actrice Meryem Zaïmi, qui joue le rôle de Batoul, l’une des principales rivales de l’héroïne de la série, sentait que le feuilleton allait réussir à parler aux téléspectateurs sans pour autant prédire un tel succès. « Quand on était en tournage, on s’attendait à ce que la série soit bien, mais on ne s’attendait pas à ce succès, raconte Meryem Zaïmi. C’est énorme ! La série L’Maktoub a vraiment cartonné, que ce soit pour la première saison ou pour la deuxième. Et aussi, ça a ouvert d’autres horizons dans la télé marocaine. »
Pour le moment, l’équipe de la série ne garantit pas la réalisation d’une troisième saison, mais pour son réalisateur et ses acteurs, l’après L’Maktoub s’annonce prometteur.