Les syndicats rassemblés devant le rectorat – Clicanoo

“Ça ne sert à rien de rencontrer le ministre. On en a vu beaucoup passer, et la séquence des retraites nous a montré le peu d’appétence de ce gouvernement pour le dialogue social, déplore Marie-Hélène Dor, Secrétaire départementale de la FSU. Les mesures sont prises contre l’avis unanime des organisations syndicales, comme la réforme de la voie professionnelle ou la prétendue revalorisation des salaires”.
Sur la hausse des salaires des enseignants en septembre prochain, le syndicat assure que “ce n’est pas une revalorisation salariale, c’est du travailler plus pour gagner plus”. Concernant le plan orthographe du ministre, le syndicat estime que “sanctionner ceux qui font des fautes d’orthographe, c’est méconnaître le système. On n’apprend pas à nos élèves à être meilleurs en orthographe par la sanction”.
Concernant le statut des AESH et AED (Assistant d’Éducation), le gouvernement avait envisagé de regrouper les deux métiers autour du métier d’Accompagnant à la réussite éducative (ARE). Mais les manifestants s’y opposaient déjà il y a deux mois (voir l’édition du 14 juin dernier). Après avoir été reçu par Gabriel Attal hier après-midi, ce dernier a affirmé à la SNALC “que ces métiers restent deux métiers à part entière pour le moment. Et pour ceux qui le souhaitent, ils peuvent devenir ARE”.
Au sujet des 28 postes supplémentaires annoncés par Gabriel Attal dans le premier degré, le Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles (Snuipp) affirme que ce sont les “28 personnes qui restaient sur la liste complémentaire”. En ce sens, “on ne peut pas parler de création de postes. Ils ont “créé” 28 postes pour ne pas avoir à embaucher de contractuels”, déplore Bechir Ben-Hamouda du Snuipp.
Si la plupart des syndicats considèrent cette visite comme “un coup de communication”avant la rentrée, ils ont tout de même mis sur le tapis les problèmes persistants au sein de l’académie.
A.D.