La capitale néerlandaise accueille depuis quelques jours le premier skatepark consacré aux femmes et aux personnes LGBTQ+. Le principe : créer un environnement sécurisant et sain pour que chacun·e puisse exercer ce sport sans jugement ni agression. Une initiative qui va dans le sens d’un nouvel élan pour le skate.
“Le skateboard est pour tout le monde.” Dans ce nouvel espace du sud d’Amsterdam, le ton est donné. Exit le cliché tenace du skateur à baggy et des sessions skate entre hommes. Finies aussi les réflexions sexistes et homophobes. C’est l’objectif affiché du premier skatepark consacré aux femmes et aux personnes LGBTQ+, inauguré aux Pays-Bas ce mois-ci, explique 20 Minutes. Attention à ne pas croire toutefois que les hommes cisgenres en sont bannis. L’idée est plutôt de promouvoir l’inclusion et le respect de chacun·e. En mettant cette philosophie en avant, les gérant·es du lieu ont espoir de donner à tous·tes les adeptes du skate un espace dans lequel pratiquer ce sport sans se soucier du regard et des réflexions d’autrui. L’idée est née pendant la pandémie de Covid-19. À l’été 2020, les organisations Women Skate the World et New Wave se sont associées pour organiser des sessions de skate en extérieur. Lorsque les températures sont descendues, elles ont réussi à obtenir deux soirées par mois dans un skatepark d’Amsterdam. Pas assez, au goût des passionné·es. À coup de dons et de subventions publiques, les associations ont aménagé un entrepôt vide qui est devenu leur sanctuaire.
Se sentir à l’aise pour commencer
Avec cet espace inclusif, l’objectif est également de permettre aux grand·es débutant·es de la discipline de se lancer sans avoir peur du jugement. Ce skatepark propose de créer des binômes pour apprendre à skater dans un environnement sain. En 2020, Terrafemina rencontrait l’association francilienne Realaxe, qui s’est donné pour objectif de former les femmes à la pratique de ce sport. Un apprentissage entre femmes qui permet d’éviter les remarques désobligeantes et le sexisme ambiant dans de trop nombreux espaces de skate.
Encore quelques progrès à faire
Il faut tout de même le dire, la discipline se fait de plus en plus inclusive. Et cela est en partie grâce à Brian Anderson. Le skateur américain est le premier à avoir fait son coming-out gay, en 2016. Et s’il y a encore des progrès à faire, notamment dans la lutte contre la transphobie et le sexisme, la visibilité accrue du skate comme un véritable sport aide. Sur les réseaux sociaux, des skateuses de haut rang, comme la professionnelle Leticia Bufoni, montrent de plus en plus ce dont elles sont capables. Une manière, comme le fait de voir depuis 2021 le skate aux Jeux olympiques, de donner ses lettres de noblesse au sport. Sans distinction de genre.
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