Renault plus forte baisse du CAC 40 à la mi-séance du jeudi 24 août 2023 – – Boursorama

(AOF) –
Renault
(- 1,54% à 36,68 euros)
Le constructeur automobile fait l’objet de dégagements pour la deuxième séance d’affilée. L’ensemble du secteur est mal orienté en Europe.
AOF – EN SAVOIR PLUS
Points clés
– Quatrième constructeur automobile mondial créé en 1898 et présent sous les marques Renault, Dacia, LADA, Alpine et Mobilize ;
– Positionnement industriel mondial, avec un chiffre d’affaires de 46,2 Mds€ réalisé pour plus de 50 % hors d’Europe et avec des positions fortes principalement dans les pays suivants : France, Italie, Turquie, Espagne, Belgique-Luxembourg, Roumanie, Maroc et Pologne ;
– Modèle d’affaires : repositionnement sur les véhicules de taille intermédiaire, sur la qualité de l’offre en véhicules électriques ou hybrides et les services flexibles ;
– Capital détenu à 15 % (29,05 % de droits de vote) par l’Etat français, à 15 % par la filiale Nissan, et à3,61 % (5,88 %) par les salariés, le conseil d’administration de 17membres étant présidé par Jean-Dominique Senard, Luca de Meo étant directeur général ;
– Bilan renforcé avec une dette nette réduite à 426 M€, les disponibilités atteignant 15,8 Mds€.
Enjeux
– Stratégie “Renaulution“ en 3 étapes, dont les objectifs seront mis à jour à l’automne 2022 : résurrection jusqu’en 2023 : autonomie des marques, rationalisations des plateformes de 6 à 3, offre “milieu de gamme“ portée à 40 % des revenus contre 15 %, marge opérationnelle de + 3 %, autofinancement libre de 3 Mds€ / rénovation de 2023 à 2025 par le renouvellement des gammes / renaulution : montée en puissance de l’utilisation de l’hydrogène dans les véhicules professionnels avec un objectif de part de marché de 30 % en 2030 ;
– Stratégie d’innovation focalisée sur la connectivité, les services et le véhicule électrique : réseau d’experts, d’innovation labs (Californie, France, Israël), ReKnow Université dédiée à l’électrification, la cybersécurité des données… / partenariats : CEA et les pôles compétitivité Moveo, Sysematic et ID4Car… / projet NeVeOS d’architecture électronique des véhicules / technologie hybride E-TECH et batteries françaises et décarbonées / fonds d’investissement Renault Venture Kapital et Alliance Ventures pour le capital-risque et l’accompagnement de start-up;
– Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2040 en Europe et en 2050 dans le monde : objectif d’une gamme de véhicules particuliers tous électriques en Europe en 2030 via 23 Mds€ d’investissements d’ici 2027 et 5 plateformes communes / économie circulaire de la mobilité portée par l’usine de Flins ;
– Effet mix produit positif pour le chiffre d’affaires avec le lancement de Arkana, Jogger et Mégane Electric ;
– Vers la filialisation des activités électriques et « software », qui seraient introduites en Bourse, et des activités de traction thermique.
Défis
– Impact du manque de semi-conducteurs : perte de 300 000 véhicules en 2022 ;
– Impact de l’inflation des matières premières compensé par la politique commerciale ;
– Impact de la guerre Russie-Ukraine : perte nette de 2,3 Mds€ des activités abandonnées mais réduction de la dette ;
– Lancement opérationnel de Mobilize, regroupant les services de mobilité, énergie, financement, assurances et maintenance, visant 20 % des ventes en 2030 ;
– Après une stabilité du chiffre d’affaires et un triplement , hors impact russe, du bénéfice net au 1
er
semestre, objectifs 2022 révisés en hausse : autofinancement opérationnel de + 1,5 Md€ et marge opérationnelle de + 5 %.
Une performance paradoxale
Les données du cabinet EY soulignent que la performance des 16 premiers constructeurs mondiaux a été particulièrement élevée en 2021. Alors que la marge moyenne a reculé pendant trois années de suite, passant de 6,3% en 2017 à 3,5% seulement en 2020, cette marge s’est établie à 8,5% en 2021. Ce niveau constitue un record depuis dix ans. Pourtant le contexte a été particulièrement chahuté pour les constructeurs, confrontés à des pénuries inédites de composants. Les ventes mondiales ont chuté de 14% en 2020, année de la crise sanitaire, pour rebondir de seulement 5% en 2021. Toutefois, l’an passé, les acteurs ont pu tirer les fruits de leurs efforts sur la structure de leurs coûts fixes.