L’auditorium de la FFF était garni comme il ne l’a jamais été pour du futsal, ce jeudi midi boulevard de Grenelle à Paris, et c’est déjà un signe que cette discipline avance, pas à pas, pour se faire une place importante au côté du football en France. La plupart des médias sportifs, télévisions comprises, étaient là pour écouter Philippe Diallo présenter l’ambitieux plan de développement de la Fédération pour le futsal. Entouré du sélectionneur de l’équipe de France Raphaël Reynaud, mais aussi d’Hubert Fournier (directeur technique national) et de Philippe Lafrique (en charge du futsal au comex), le président de la FFF a multiplié les annonces fortes, assorties de chiffres, et de dates.
La France candidate pour organiser l’Euro 2026 de futsal
« Je suis venu vous parler d’un sport absolument fantastique, qui suscite un engouement exceptionnel auprès des jeunes, a dit le dirigeant. Il est donc naturel qu’on s’y intéresse au plus haut point. Il y a quelques mois, on vous avait présenté l’une des priorités de la FFF, le développement du foot féminin. Et bien aujourd’hui, on vous présente une deuxième grande priorité, le futsal. » Dans les faits, Diallo a promis un investissement fédéral de 18,4 M€ d’ici à fin 2025, avec l’accent mis sur la formation des joueurs, mais aussi des éducateurs et des entraîneurs spécifiques à cette discipline. Philippe Lafrique a ensuite annoncé que la France serait candidate à l’organisation de l’Euro 2026, afin de booster encore l’émergence du futsal en France. Une équipe de France féminine va également être créée, avec un premier rassemblement prévu dans un mois, à Clairefontaine.
« Quand on a de l’ambition, il faut l’accompagner économiquement »
Philippe Diallo, président de la FFF
Tout cela s’accompagnera nécessairement d’un développement et d’une meilleure structuration des clubs du Championnat de France, qui fournissent la très grande majorité des joueurs aux sélections nationales. La plupart d’entre eux souffrent d’un statut amateur et d’un manque de ressources afin de rattraper leur retard de développement sur leurs voisins européens, notamment espagnols et portugais. « Si je suis là, c’est parce que j’ai été convaincu qu’il y avait un vrai potentiel, a assuré Diallo. C’est sûr que ça nécessite un accompagnement économique, et j’ai un certain nombre de demandes. Je vais y répondre sous huit jours. Donc on va sortir de notre ancien système, et proposer un meilleur accompagnement lors du prochain comex. Quand on a de l’ambition, il faut l’accompagner économiquement. »
La licence club, mise en place par la FFF pour les écuries françaises qui respectent un certain cahier des charges, est déjà passée de 24 000 à 50 000 euros par an, cette saison, à la demande de certains clubs du Championnat (Sporting Paris, Toulon, Toulouse). Du chemin reste encore à parcourir mais le futsal, désormais porté par une grande ambition fédérale, et une équipe de France A chaque année plus performante, semble désormais sur des bons rails.
