Baptiste Troja a disputé trois courses par étapes (Circuit des Ardennes, Alpes-Isère-Tour, Tour du Pays de Montbéliard) cette saison en classe.2 face aux équipes pros de 3e division. Mais pour l’ancien vététiste de Pommiers (20 ans), qui a eu un gros coup de chaud mercredi « après avoir mis beaucoup de cartouches pour tenter de prendre l’échappée, cela frotte vraiment beaucoup, c’est limite dangereux. Dans la nervosité, il y a un cran au-dessus. Après on n’est pas ridicule, même si on manque un peu de forces. »
« Un cran au-dessus »
Comme l’a démontré son coéquipier du Vélo-Club Villefranche-Beaujolais, Théo Thomas (2e d’une étape de l’Alpes-Isère-Tour) en terminant 9e de la 4e étape.
« Théo va faire un top-10 avec un peu de regrets car il se fait un peu gêner dans le dernier virage, sinon il aurait pu finir 5e , commente Alban Comparat, l’un des Directeurs sportifs de la sélection AURA, passé par le VC Vaulx-en-Velin de 2011 à 2015. Cela reste une très belle performance dans un contexte très relevé. On vient pour cela, que nos jeunes coureurs soient opportunistes, qu’ils essayent d’aller chercher ce qu’ils peuvent prendre en termes de résultats. La saison dernière, on s’était retrouvé avec le maillot jaune pour Jordan Labrosse », le Coursiaud passé pro chez Ag2R-Citroën le 1er août.
« C’est une découverte, une belle expérience, ajoute Mathias Sanlaville (20 ans), le troisième loup du VCVB dans la sélection. Mais les sensations ne sont pas celles que j’aimerais qu’elles soient. Forcément, à ce niveau-là, on est puni direct. Je misais beaucoup sur les deux premières étapes mais j’ai chuté chaque jour et cela a anéanti mes chances. »
Au départ de La Tour-de-Salvagny ce jeudi, où le maillot jaune danois, Simon Dalby (20 ans), membre de l’équipe réserve d’Uno-X, s’est présenté sur la ligne avec une ceinture réfrigérée alors que la température affichait 29 degrés à 10h30, les jeunes caladois voulaient prendre l’échappée. Avant trois derniers jours dans les Alpes, avec le col de la Loze ou l’Iseran au menu.
« Baptiste peut se révéler en montagne, c’est l’un des derniers coéquipiers de Rémi Capron dans les courses dures », poursuit Alban Comparat, conscient du fossé. « Le Tour de l’Avenir n’est plus celui d’il y a dix ans où on retrouvait les meilleurs espoirs de chaque nation qui avait encore une marge de progression. Pour la plupart, ils sont déjà pros. Quand on voit le matériel qu’il y a sur les voitures, c’est le même qu’au Tour de France. Nous, on reste une équipe régionale qui tente de lutter face aux grosses nations, pour prendre de l’expérience. »
