Située au bord de la baie d’Hudson, la ville de Churchill, au Canada, compte environ 900 habitants. Mais chaque année, de juillet à novembre, ce nombre grimpe en flèche. Ce sont en effet des centaines d’ours polaires qui descendent dans la région, attirant avec eux des milliers de touristes. Un phénomène qui vaut à Churchill le surnom de “capitale mondiale de l’ours polaire”.
Comme l’explique LiveScience, les agents de conservation du Programme d’alerte aux ours polaires (PBAP) répondent aux appels des personnes qui aperçoivent des ours. Les plantigrades sont alors soit chassés, soit capturés et placés dans le centre de détention des ours polaires de Churchill, communément appelée “la prison de l’ours polaire”, pour être relâchés plus tard dans la nature.
Quatre fois plus d’ours qu’en 2022
Mais cette année, les ours sont anormalement nombreux : ils sont ainsi quatre fois plus qu’en 2022 à la même période, sans doute en raison de la faible banquise, conséquence du réchauffement climatique.
Ainsi, au 16 août, les agents du PBAP avaient reçu 76 appels de signalement, conduisant à “l’arrestation” de trois animaux. À titre de comparaison, seuls 18 appels avaient eu lieu à la même période en 2022, et aucun ours n’avait été capturé.
“Il y a tellement d’ours polaires dans et autour de la ville de Churchill, a déclaré Chantal Maclean, agente de conservation du Manitoba auprès du PBAR, à CBC News. Ce sera une “saison des ours très chargée”. Nous envisageons des chiffres records cette année.”
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Chaque année, le PBAR reçoit en moyenne 250 appels et procède à environ 50 arrestations, révèle LiveScience. Le nombre record d’ours blancs capturés en une seule année était de 176, en 2003. La majorité des observations se déroulant en octobre et novembre, cela signifie — si la tendance actuelle se poursuit — que le nombre d’observations en 2023 pourrait facilement dépasser la moyenne.
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