RBC prévoit des suppressions d’emplois après la publication d’un bénéfice plus élevé que prévu, tandis que TD manque à l’appel en raison d’une hausse des dépenses – Zonebourse.com

La Banque Royale du Canada (RBC) a mis en garde contre un ralentissement de l’économie et prévoit de supprimer environ 1 800 emplois après que la plus grande banque du Canada a battu les estimations des analystes pour le troisième trimestre, jeudi, grâce à des mesures de réduction des coûts.
Le directeur général Dave McKay prévoit un ralentissement de la croissance et une baisse de l’inflation en raison de l’impact différé de la politique monétaire, combiné à un ralentissement en Chine et à des risques climatiques et géopolitiques élevés.
“Nous observons des signes de ralentissement sur les marchés du travail, comme en témoignent le ralentissement de la croissance des salaires, la diminution des offres d’emploi et l’augmentation du taux de chômage au Canada. Par conséquent, notre scénario de référence prévoit un assouplissement des perspectives économiques”, a-t-il déclaré aux analystes.
“L’environnement opérationnel évolue à un rythme plus rapide que celui que nous avons connu depuis plus d’une décennie.
En mai, M. McKay a déclaré que le prêteur ralentirait l’embauche après avoir dépassé de plusieurs milliers le nombre de ses employés. La banque a déclaré que le nombre d’employés à temps plein était en baisse de 1 % par rapport au trimestre précédent et qu’elle prévoyait de réduire encore ses effectifs d’environ 1 % à 2 %. La banque comptait 93 753 employés à temps plein au 31 juillet.
“La banque a fait un travail remarquable dans la gestion des dépenses, avec une amélioration de son ratio d’efficacité global”, a déclaré John Aiken, analyste chez Barclays, notant que les résultats du prêteur étaient supérieurs aux prévisions.
La deuxième banque du pays, la Banque Toronto-Dominion, a toutefois manqué les estimations des analystes pour son bénéfice trimestriel, qui a été affecté par des dépenses plus élevées, des fonds de secours pour couvrir les prêts impayés et la faiblesse de ses activités aux États-Unis.
La TD a mis de côté 766 millions de dollars canadiens, contre 351 millions de dollars canadiens il y a un an, tandis que la RBC a mis de côté 616 millions de dollars canadiens pour les pertes de crédit, contre 340 millions de dollars canadiens, alors que les consommateurs ont du mal à effectuer leurs paiements en raison du coût élevé de la vie.
La Banque du Canada a relevé les taux d’intérêt à dix reprises depuis mars de l’année dernière pour lutter contre l’inflation galopante, ce qui a stimulé la rentabilité des activités de consommation des banques, qui bénéficient de revenus plus élevés sur les prêts.
Cela a contribué à augmenter de 5 % les bénéfices des activités de détail de RBC. À la Banque TD, cependant, le revenu de son secteur des services bancaires personnels et commerciaux au Canada a chuté de 1 % et celui de son unité de détail aux États-Unis a chuté de 9 %.
“La hausse des taux d’intérêt exercerait une pression sur les consommateurs. Mais nous constatons jusqu’à présent qu’ils continuent à résister… mais nous continuons à suivre la situation de très près”, a déclaré Kelvin Tran, directeur financier de la Banque TD, lors d’une interview.
TD prévoit également de racheter 90 millions d’actions, après avoir lancé un programme de rachat d’actions pour 30 millions d’actions en mai, peu après avoir mis fin à son acquisition de 13,4 milliards de dollars d’un accord avec First Horizon, ce qui a permis à la banque d’augmenter son capital.
Les revenus nets d’intérêts – la différence entre ce que les banques gagnent sur les prêts et ce qu’elles payent sur les dépôts – ont augmenté de 6,7 % à 6,29 milliards de dollars canadiens pour RBC et de 3,5 % à 7,29 milliards de dollars canadiens pour TD.
RBC a déclaré un bénéfice ajusté de 2,84 dollars canadiens par action, dépassant les estimations des analystes de 2,71 dollars canadiens par action, selon les données de Refinitiv.
Les résultats ont également bénéficié d’un faible taux d’imposition en raison du dividende de relance du Canada mis en œuvre dans le budget 2023.
Le bénéfice ajusté de la TD de 1,99 $CAN par action a été inférieur à l’estimation de 2,04 $CAN.
Le bénéfice de la banque a également été affecté par un paiement de 306 millions de dollars canadiens lié à la résiliation de l’acquisition de First Horizon.
RBC et TD représentent ensemble la moitié de la part de marché des six grandes banques canadiennes, avec une capitalisation boursière de 168 milliards de dollars canadiens et de 151 milliards de dollars canadiens respectivement.
Leurs actions ont cependant sous-performé, chutant d’environ 5 % et 6 % depuis le début de l’année, alors que l’indice général a progressé de 2,55 %.
Les actions de RBC ont augmenté de 1,6 %, tandis que celles de TD ont baissé de plus de 2 %.
(1 $ = 1,3538 dollar canadien) (Reportage de Nivedita Balu à Toronto, Manya Saini, Sri Hari N S et Pritam Biswas à Bengaluru ; Rédaction de Shilpi Majumdar, Mark Potter et Sharon Singleton)