Marseille, port mondial de données – L’Usine Nouvelle

L’endroit n’est pas des plus accueillants. Une autoroute urbaine, un arrêt de bus au milieu de nulle part et un strict protocole de sécurité à l’entrée. À quelques centaines de mètres de la Méditerranée se trouvent trois des quatre datacenters que possède Digital Realty, un géant mondial de l’hébergement de données, à Marseille. Pour commencer la visite, Fabrice Coquio, son président, place le visiteur à un endroit stratégique d’où les trois bâtiments sont visibles. En face, celui abrité dans un ancien bunker de plus de 250 mètres de longueur, construit par les Allemands en 1942 afin d’y abriter des sous-marins. Sur la gauche, c’est un bâtiment de type Freyssinet et à droite une construction flambant neuve. L’ensemble couvre 25 000 m² de salles informatiques.
À quelques kilomètres de là, sur les hauteurs de la Joliette, Free Pro, la filiale B to B du groupe Iliad, a acquis en 2019 Jaguar Networks. L’endroit, de taille plus modeste, compte quatre salles de 550 mètres carrés et une cinquième de 350. Mais la superficie pourra être doublée. Là aussi, en empruntant l’escalier qui conduit sur le toit, la vue sur mer est époustouflante. Ce n’est ni par hasard ni pour le panorama que les uns et les autres sont venus s’installer à Marseille. C’est désormais la septième ville au monde pour le trafic de données, avec l’arrivée de quelque dix-sept câbles sous-marins de télécommunications (dont le dernier sera mis en service cette année), d’après le classement de la société d’études Telegeography. À la fin de l’année, la cité devrait se classer cinquième, juste derrière Paris. Certains se prennent à rêver de la première place…
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