Politique Internationale

Rejet des eaux de Fukushima : la presse nipponne nous explique… – France Culture


Au Japon, le rejet dans l’océan pacifique des eaux stockés dans la centrale nucléaire de Fukushima a commencé hier, et la presse nippone y consacre des pages entières. Ci dessous, une copie d’écran de la liste des articles que l’on trouve dans ASAHI Shimbun.

Quelques titres des articles consacrés par ASAHI à ce sujet
Quelques titres des articles consacrés par ASAHI à ce sujet

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Les articles se déclinent sur tous les formats (reportages, infographies, séries, éditoriaux) et dans toutes les rubriques : politique, économie, environnement, diplomatie… mais aussi science sur un ton pédagogique.

Le Mainichi Shibun nous explique.

“À l’intérieur du bâtiment où se trouve le réacteur, il reste du combustible nucléaire fondu, explique le plus ancien des quotidien japonais. Il est toujours chaud, il faut donc le refroidir avec de l’eau, qui devient contaminée à son contact“.

Chaque jour, poursuit le journal, les eaux souterraines et les eaux de pluies pénètrent dans la centrale par les fissures des murs et se mélangent à l’eau contaminée. L’eau est alors traitée sur place, mais les 64 types de substance radioactives qu’elle contient ne disparaissent pas, leur concentration diminue, l’eau est alors stockées dans 1000 réservoirs“.

Or ces 1000 réservoirs sont à 98% plein. Voilà pourquo il fallait trouver une solution.

Est-ce acceptable de rejeter cette eau dans la mer ? poursuit Mainichi Shibun. Non, voilà pourquoi l’eau traitée est ensuite diluée avec de l’eau de mer.

Si vous buvez 2 litres de cette eau par jour pendant 70 ans, votre exposition aux subtances radioactives ne dépassera pas la dose annuelle autorisée“, rassure le journal. Toutes les centrales nucléaires du monde entier rejette des eaux traitées dans la mer, cependant, conclue l’article, l’eau de la centrale de Fukushima a elle été en contact direct avec le combustible...

Du combustible en fusion, lors d’un accident… Dès lors comparer les rejets de Fukushima avec ceux des centrales dans leur fonctionnement normal est malhonnête, s’indigne un scientifique à la rubrique Opinion de Nikkei Asia.

Tepco, l’opérateur de la centrale, et l’Aiea, l’agence de l’énergie atomique, promettent que le contenu de l’eau sera surveillé après son rejet en mer, mais ce n’est pas du tout convaincant“, s’inquiète le chercheur, membre d’un groupe d’expert indépendant pour le Forum des iles pacifiques. Et de rappeler qu’il y a déjà eu ces dernières années des rejets d’eau contaminée (contaminée et non traitée) dans la mer, ce que Tepco n’a reconnu que des années plus tard.

Alors que ces rejets doivent s’étaler sur 30 ans, “quelle est la probabilité que rien ne se passe mal pendant cette période et que Tepco prévienne le public” s’inquiète le chercheur, qui exhorte le Japon et l’Aiea à changer de cap, et envisager d’autres solutions, comme la transformation des eaux polluées en béton, et son stockage dans des zones peu habitées.

La défiance vis à vis de Tepco et des autorités, on la retrouve chez tous les pécheurs interrogés par les journalistes. Ici, ici, et encore ici.

Tous les pécheurs pleurent même si la sécurité alimentaire s’améliore”, titre le Tokyo Shibun. “Personne n’est convaincu“, dit l’un. “Je suis inquiet” se lamente un autre, plus inquiet d’ailleurs par la mauvaise réputation associée pour longtemps à la pèche locale que par les effets concrets de ces rejets en mer.

Quoi qu’il arrive je vivrai de cette mer jusqu’à la fin de ma vie“, titre le Yomiuri Shibun, le plus grand tirage japonais.

La photo qui illustre l’article montre le père et le fils Sato, leur bateau rempli de caisses de palourdes. Depuis le tremblement de terre, le nombre de pêcheurs de la ville d’Iwaki est passés de 456 à 285. “Si ça continue ainsi, possible qu’il n’y aura plus de poissons péchés par ici” s’inquiète le président de l’association locale de pécheurs.

Le Tokyo Shibun donne aussi la parole à des courtiers, des restaurateurs, et des consommateurs de la capitale… qui dans les colonnes du journal en tout cas, promettent d’acheter toujours du poisson et des fruits de mer en provenance de Fukushima, pour soutenir les pêcheurs.

Condamnation par la presse officielle chinoise

La Chine a annoncé hier qu’elle suspendait ses importations de tous les produits de la mer venus du Japon, et ce matin, la presse officielle chinoise est au diapason de cette décision.

C’est un déluge de dessins notamment.

Dans le China Daily, on voit une planète faire la grimace, alors qu’elle est aspergée de l’eau venant d’un bidon marqué du sigle nucléaire.

“Le Japon menace la planète avec de l’eau radioactive”, titre sans nuance l’article du China Daily. “La décision japonaise manque de fondement scientifique et de transparence, pour commencer, le gouvernement japonais n’a pas publié toutes les données sur les méthodes qu’il va utilise pour traiter l’eau radio active“. Or ce qui est effrayant poursuit le professeur de relation internationale cité par China Daily, “c’est que l’eau traitée contient encore du tritium, et d’autres isotopes radio actifs, ce qui pourrait provoquer le cancer en cas d’ingestion“.

Dans le Global Times, c’est un dessin vraiment effrayant qui est mis à la une. On voit un immense monstre marins arpenter l’océan, il a des chaines, des ogives nucléaires plantées dans le corps, et il vomit une eau orange lumineuse…

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Si l’eau contaminée nucléaire de Fukushima est sure, pourquoi le Japon ne l’utilise pas sur son propre territoire ? s’interroge sous forme d’infographie le Global Times.

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Le Japon est représenté par un personnage dans le style de Bioman (pour ceux et celle à qui cela parle). Utiliser l’eau de Fukushima pour l’agriculture. NON dit le personnage. Faire boire l’eau de Fukushima aux citoyens et leur représentant NON. Jeter l’eau dans la Mer. OUI, l’eau est totalement sure affirme le Bioman rouge et blanc.

Dans un style plus sérieux, le correspondant à Bruxelles du China Daily s’interroge sur le silence assourdissant de l’Occident au sujet de ces rejets. Pas de réaction aux Etats Unis alors que les eaux rejetés au Japon auront atteint les côtes américaine dans 120 jours, affirme l’article.

A la commission européenne un porte parole a rejeté les inquiétudes, alors qu’on lui demandait comment empêcher que les fruits de mer radio actifs japonais atterrissent sur les tables européennes” relate le correspondant, qui condamne en conclusion “le silence assourdissant des hommes politiques et des médias occidentaux lors qu’un grand crime environnemental est commis sous les yeux du monde entier“. Fin de citation.

Les millionnaires et la richesse

“Même les millionnaires ne se sentent pas en sécurité financière” titre CNBC.

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Gagner un bon salaire est une chose, se sentir riche en est une autre“, écrit Jessica Dickler, qui s’appuie sur une récente enquête de Bloomberg.

Parmi les personnes interrogées, l’agence de presse financière rapporte qu’un quart de ceux qui gagnent 175 000 dollars par an, et font donc partie des 10% les plus riches, se déclarent “pauvres'”, voire “très pauvres”. “Ce sont des riches ordinaires, explique CNBC, des médecins, avocats, d’autre professionnels très bien rémunérés“.

Mais ceux qui gagnent 500 000 dollars, ou un million par an, peuvent partager aussi ce sentiment, nous apprend l’article qui relaie les résultats d’étude menée sur le même thème.

Je vous laisse sur cette question posée par l’une d’elle : “Que faudrait-il pour se sentir riche“?

La réponse est tout simplement : PLUS !





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Hugo Dupuis

Dans un monde peint de nuances d'encre et d'imagination, je suis Hugo Dupuis, un Spécialiste du Blogging, en équilibre à la croisée de l'exploration et de l'expression. Avec les salles de l'Institut Catholique de Toulouse comme ma creuset créatif, j'ai forgé un chemin où les mots deviennent des fenêtres ouvertes sur des contrées indomptées. Du plateau géopolitique à la délicate tapisserie de la nature, de l'arène rugissante aux couloirs secrets du divertissement, mon clavier danse au rythme des histoires en attente d'être racontées. La transparence est mon étoile guide, illuminant chaque récit de la brillance de l'authenticité. Alors, entrez dans ce royaume d'encre et d'idées, alors que nous nous embarquons ensemble dans un voyage à travers le labyrinthe de la politique mondiale, la symphonie de l'environnement, le frisson du sport et l'énigme du showbiz.

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