Un traitement rapide du trouble de stress post-traumatique fait ses preuves | Slate.fr – Slate.fr

Un nouveau traitement plus rapide que les thérapies recommandées pour traiter le trouble de stress post-traumatique (TSPT ou PTSD en anglais) serait tout aussi efficace, révèle une étude fraîchement publiée dans JAMA Psychiatry.
Ce traitement, appelé «thérapie par exposition écrite», pousse les patients à écrire à la main leurs pensées et ce qu’ils ont ressenti à la suite d’un traumatisme, pour en parler ensuite avec un thérapeute, relate le New York Times. Et il ne nécessite que 5 séances de 30 minutes.
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Écrire à la main, «un processus qui permet de mieux réfléchir»
Dans le cadre de l’étude, 178 vétérans atteints de TSPT ont été divisés en deux groupes. L’un a suivi une thérapie par exposition écrite, l’autre une «thérapie par exposition prolongée» –qui fait partie des thérapies actuellement recommandées. Cette dernière consiste en 8 à 15 séances de 90 minutes durant lesquelles le patient imagine une situation terrifiante puis, entre deux séances, la confronte à certains souvenirs de la vraie vie.
La psychologue Denise Sloan, directrice associée de la Behavioral Science Division of the National Center for PTSD et coautrice de cette étude, décrit les bienfaits de la nouvelle thérapie: «C’est un processus plus lent, qui permet aux patients de mieux réfléchir à “ce qui s’est passé, qui était là et qu’ont-ils dit” parce qu’ils écrivent à ce sujet.»
Cette technique est inspirée des travaux de James Pennebaker, un psychologue texan qui a commencé à expérimenter dans les années 1980 ce qu’il a appelé «l’écriture expressive». Il avait ainsi découvert que les patients qui suivaient une thérapie en écrivant sur leurs expériences négatives avaient un système immunitaire plus fort et consultaient moins souvent leur médecin.
Seuls 12,5% des patients ont arrêté avant la fin de la thérapie
La plupart des traitements recommandés jusqu’à présent pour soigner le TSPT nécessitent des séances longues, durant plus de trois mois. Cela conduit 20 à 50% des patients à abandonner les soins en cours de route.
Dans le cadre de l’étude dont il est ici question, 35,6% du groupe ayant participé à la thérapie par exposition prolongée l’ont arrêtée avant la fin. En comparaison, ils n’étaient que 12,5% à en faire de même dans le groupe de thérapie par exposition écrite. Et en matière de résultats, cette dernière s’est avérée aussi efficace que l’autre.
Pour les spécialistes, il reste pourtant du chemin à parcourir afin d’améliorer les traitements pour la santé mentale. «Nous avons beaucoup de personnes qui ont besoin d’un traitement et nous ne pouvons pas répondre à cette demande, se désole la Dre Sloan. Nous devons revoir ce que nous faisons et nous rendre compte de ce qui est nécessaire pour obtenir des résultats positifs. Parce que la plupart des gens ne peuvent pas suivre un traitement qui s’étale sur 12 à 16 séances.»