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MongoDB est un des acteurs émergents du cloud américain, dont la création par des anciens de DoubleClick (racheté par Google) remonte à 2007 sous le nom 10gen. Le groupe change de nom en 2013 avant d’être introduit en bourse quatre ans plus tard au cours de 24 dollars. MongoDB propose des logiciels de gestion de bases de données, avec des revenus qui proviennent de manière croissante des abonnements récurrents. Ses solutions sont utilisées pour soutenir le développement d’applications dans un nombre croissant de domaines (télécoms, jeux en ligne, services financiers) avec plus de 43 000 entreprises comme clients.
Le groupe est un exemple des sociétés d’hypercroissance qui ont particulièrement bénéficié des taux très bas pour financer leur expansion à des conditions favorables. Après avoir atteint un sommet boursier à 590 dollars en octobre 2021 (soit 20 fois plus que le cours d’introduction), le titre a subi de plein fouet le revirement de la politique monétaire américaine, avec un cours qui a abandonné 77 % pour toucher un plus bas en octobre 2022 à 135,15 dollars.
Des analystes toujours positifs
Contrairement à d’autres acteurs à forte croissance, MongoDB n’a toutefois pas changé son fusil d’épaule pour augmenter ses flux de trésorerie, et le groupe a continué d’annoncer des pertes trimestrielles élevées tout en investissant massivement. Les analystes restent majoritairement (22 avis sur 29) positifs sur le titre, et ils ne s’attendent pas à une sortie du rouge durant les trois prochaines années. L’appétit retrouvé des investisseurs pour les titres de croissance a permis au cours de tripler vers 439 dollars au début de l’été 2023.
Depuis le titre s’est toutefois de nouveau tassé (-18 %) et reste très volatil. Historiquement, le cours a souvent précédé l’ajustement des objectifs, ce qui semble indiquer que le marché est relativement prudent à l’approche des résultats pour le deuxième trimestre de l’exercice 2023/2024 qui seront annoncés ce jeudi 31 août.
