Tullins. Saint-Jean-de-Chépy : de la maison forte au centre d’art … – Le Dauphiné Libéré

Le domaine Saint-Jean-de-Chépy n’a pas eu à traverser que la crise sanitaire puisque quelque 200 arbres n’auront survécu ni aux bourrasques ni à la chalarose, la maladie des frênes en Europe. Le dirigeant du domaine Philippe Martinenghi, ayant lancé “Bleue comme demain” et installé des ruchers, la “Voûte céleste” commençant à donner quelques signes d’altération, il fut donc décidé en 2022 de transformer l’association ArtChépy en association ChépyTerra en adjoignant l’étude et la valorisation du patrimoine et la défense de l’environnement à l’animation culturelle du domaine, but initial de l’association.
Le centre a la volonté de donner de la visibilité aux artistes
ChépyTerra se révélait plus à même d’accueillir la première réalisation du projet décennal “Ré si do”. L’association a été créée avec André Lodéon et Louis Levrangi, des professeurs de musique, cultivant toujours l’ambition d’accueillir des concerts. L’eau s’est ainsi montrée omniprésente tant géographiquement (canal de dérivation de la Fure, nappe phréatique) que dans l’histoire de la statuaire. Une première œuvre fut commandée en 2022 à François Weil et à Vincent Gontier, réalisée à quatre mains. Elle a été installée cet été, parallèlement au XVe Symposium de sculpture.
Seuls les cinq premiers hectares du domaine ont jusque-là été investis par Le Chant des sculptures, riche aujourd’hui de plus de 70 œuvres monumentales.
En faisant appel à 2 anciens pensionnaires du symposium, ChépyTerra entendait aussi donner un nouveau souffle à sa politique de dépôt, qui offre une nouvelle visibilité aux artistes et renforcer la notion même de communauté qui s’est constituée au fil des années.
Si la région, le département et la commune soutiennent l’association, les subventions ne sont pas plus extensibles que l’argent public est magique. Aussi ChépyTerra doit trouver les moyens de financer ses ambitions.
De la maison forte du XIIIe siècle à ce centre de sculpture contemporaine en perpétuel devenir, en passant par la voûte céleste du XVIIe , des passionnés s’efforcent d’animer, chacun à son niveau, ce havre d’une création artistique qu’ils espèrent un tant soit peu spirituelle. Sans prétention, mais avec une ambition.
Sources : Philippe Gonnet, membre associé de l’Académie Delphinale.